samedi 6 août 2011

Innocence

Et si le plus « grand » ça serait l’enfant ?


Lorsque l’on est enfant, on observe, on recopie, on invente. Lorsqu’on est adulte, on met en pratique, on reproduit, on modèle.


Le rapport au pouvoir
Pouvoir signifie être en capacité de détenir et de mobiliser les moyens afin d’arriver à ses fins. C’est justement dans la détention de ces moyens que va se jouer le rapport de forces. Celui qui détient le plus de moyens afin de concrétiser les buts les plus prestigieux, sera le « chef ». La hiérarchie se créé. Quand on est enfant, on souhaite beaucoup de choses, mais on ne détient pas le pouvoir financier. Quand on est enfant, on souhaite faire ce que l’on veut, mais on ne détient pas le pouvoir décisionnel. Quand on est enfant, on souhaiterait parfois changer le monde, car on voit les choses différemment, mais on n’est ni compris, ni entendu, ni assez « assez grand » pour « ces choses là ». Quand on est enfant on a besoin de se sentir grand, alors on essaie de détenir un pouvoir financier, un pouvoir décisionnel et un pouvoir de faire changer les choses.
Mais quand on est enfant, on est innocent, car on ne sait pas. On ne sait pas combien les choses sont bonnes et combien elles sont males. On observe, en recopie, on invente. Lorsqu’on est adulte, on met en pratique, on reproduit, on modèle. Quand on est enfant on établit des règles générales et on les repousse.
Quand on est enfant, on aime vraiment. Et si on aime, alors on peut repousser toutes les barrières, sinon, ça signifie qu’on n’aime pas vraiment. Quand on est adulte on fait l’amour mais on attend en retour avant de donner plus d’amour.


Le rapport au temps
Quand on est enfant, on voit le temps sous la vision d’enchaînement d’évènements. On s’attriste de la fin de l’un et on se réjouit de l’arrivée du prochain. Quand on est adulte le temps est compté, mesuré. Le temps passé sur un évènement doit permettre l’arrivée d’un évènement beaucoup plus grand. On cherche les chemins les plus courts, les plus « rentables », les surprises les plus « grosses ». Chaque effort dans le temps doit être récompensé au prix négocié, ou mieux !


Le rapport au jeu
Quand on est enfant, on passe son temps à jouer. Quand on est adulte, certains jouent et c’est souvent eux qui gagnent le mieux leur vie, d’autres travaillent. Mais tous tiennent des rôles et des scripts à longueur de temps et tout s’enchaîne comme une grande pièce de théâtre.



La vérité
Quand on est enfant, « on dit toujours la vérité », car c’est la règle, car on l’a appris. Quand on grandit, on désapprend, parce que « toute vérité n’est pas bonne à dire », on a souvent été puni, car on a dit ce qu’on pensait être « la vérité », car on a observé, on a vu, on en a conclu. Et « les grands » ça ne leur a pas plu. Quand on est grand on croit savoir LA VERITE, mais tout le monde se ment, et on fait semblant, on fait les innocents, en jouant, souhaitant rattraper le temps… on fait semblant que tout va bien et ça arrange tout le monde. Après tout pourquoi changer quand on possède tout ?


Le Neutron Libre



**"Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un même jardin... et ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent.
— Ils ne le trouvent pas, répondis-je...
— Et cependant ce qu’ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d’eau..."


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1 commentaire:

  1. C’est une femme “enfante” qui t’écrit, un fournisseur d’enthousiasme (tu auras vite compris que l’enfant prend plus de place). Une créature qui aura biologiquement 23 ans et psychologiquement…40. Ce n’est pas à plaindre, ce n’est pas non plus très utile. Pas toujours.

    Il est dit que tout type de communication comprend deux composantes : la manipulation et l’espionnage. Je trouve qu’elles sont propres à l’enfant et à l’adulte, seuls les enjeux sont différents. Un enfant va manipuler (en pleurant, le plus souvent) pour obtenir un achat immédiat, le pardon, l’autorisation de faire ceci ou cela. Il n’est pas dans un calcul malsain, je peux accepter son jeu et faire semblant de jouer pour le laisser gagnant.
    Un adulte vise un contrôle plus délicat, raisonné, parfois mesquin. Mesquin car sa manipulation peut se traduire par « Tu vas abandonner ce cercle d’amis pour rester avec moi », « Tu prendras cette décision et pas une autre. » Une manipulation assimilée à l’escroquerie sentimentale, au chantage. Propre à l’enfant aussi, mais je peux lui pardonner-au dernier.

    Un adulte peut toute faire avec le temps, sauf le perdre. D’où un tas de bouquins sur la gestion du temps, son organisation optimale et d’autres inepties du genre. Pour l’adulte, « Time is money », pour l’enfant – « Time is game, time is candy. » Je n’ai jamais entendu un enfant me dire “Plus tard, une autre fois, je n’ai pas le temps.”



    Confetti : un terme qui me traverse l’esprit et qui, encore une fois, est propre à l’enfant et à l’adulte. Lié à la fête. Celle qui fait naître des passions qui lui survivent.


    Je connais quelques adultes caractérisés par une petitesse …c’est terrible.

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